Trekiteasy

Hello hello tout le monde,

J’espère que le printemps français, l’automne chilien, la non-saison singapourienne, le soleil de Madagascar, ou la saison à laquelle vous avez droit en ce moment vous trouve heureux et épanouis, où que vous soyez autour du globe.
Je continue mon petit bout de chemin sud-asiatique avec grand plaisir, malgré une ville de Singapour qui ne me plait qu’à moitié. Alors je vais chercher mon petit bonheur chaque week-end et lors des semaines de vacances qui trainent au milieu de mes cours et me promenant à droite et gauche (pas de jaloux).

Comme d’habitude, le détail des épisodes, les passages occultés, les cerises sur les gâteaux et les tartes à la crèmes sont décrites dans les différents articles du blog.

Recette secrète pour quelques mois bien remplis :
1 – Profitez des vacances du nouvel an chinois (bonne année du rat !) pour fuir le kitsch singapourien en vous envolant, seul de préférence, vous perdre à Sumatra, en Indonésie. J’y passerai une formidable semaine, où je serai accueilli comme rarement je l’ai été, pour manger, pour prendre le thé ou pour assister à un mariage au coeur du pays Batak. Leurs maisons aux toits pointus, les rizières toujours aussi envoutantes, des lacs nichés au creux de volcans brumeux, des treks sauvages dans la jungle avec sangsues à la clé et nombre de rencontres toutes plus sympa les unes que les autres ont été l’essentiel de ces vacances… j’en redemande… partir seul, c’est décidément le pied ! Et les habitants de Sumatra ont l’accueil dans le sang.
Nota Bene : Essayez de refuser les propositions de mariage, ça peut compliquer le voyage.

2 – Partez sur la côte sud-est malaisienne, sans carte, sans guide, sans objectif, sans heure, sans heurts, avec deux copains et 20 euros en poche. Ca permet de découvrir ces villages de pêcheurs sur pilotis ou de se baigner avec les malais dans les cascades d’un de leurs nombreux parcs nationaux. On y notera une fois de plus la gentillesse des malais et le fait que partir à l’arrache, c’est vraiment sympa.
Nota Bene : Cochez l’option murtabak sur le programme, et dégustez ces énormes galettes/omelettes avec de la viande, des oeufs et des oignons dedans.

3 – Réunissez 11 autres camarades et partez sur Bornéo en Indonésie pour y gravir le Mont Kinabalu (4100m) et surtout y arriver à 5h du mat, histoire de se cailler et de contempler le lever de soleil sur Bornéo et Sabah. Vous pouvez aussi décider de jouer les prolongations avec une équipe moins importante et de visiter Sabah avec comme contrainte unique : seul le voyage en autostop est homologué, le reste, c’est de la gnognotte.
Nota Bene : Bonus de points autostop si vous êtes sous une pluie battante. Bonus enlisage également. Bonus pneu qui éclate pris en compte. Bonus cafard dans la chambre non accepté.

4 – Dites vous que vous allez enfin faire un WE repos et puis craquez pour partir quand même sur l’île de Tioman en Malaisie. Evitez les varans de 2/3m qui se promènent dans le coin (et qui sont heureusement plus peureux que vous), profitez de la plage folle, des coraux et des poissons superbes et contemplez le coucher de soleil depuis votre hamac tendu entre deux palmiers.
Nota Bene : Les coraux, ça coupe… ceux de Tioman sont jolis, nombreux et proches de la plage. A bon entendeurs, ne faites pas comme moi.

5 – Finissez tout celà en allant vous reposer aux Philippines. Vous y trouverez dans le désordre : des rizières en terrasses plus folles que tout ce que vous pouvez imaginer, des jeepneys, petits camions colorés, des processions de personnes se flagellant et se clouant sur croix pour le Vendredi Saint, du sable fin, des grottes et des rivières souterraines, des cercueils posés au milieu de parois, 5 étudiants ravis de se retrouver au milieu de ce souk, une mer d’un bleu insolent, les bateaux de pêche qui vont avec, des villes coloniales, une langue un peu bizarre, le Tagalog, des philippins fous de karaoké nocturne, des bus interminables et qui font mal aux fesses, des gens sympas mais un peu timides.
Nota Bene : Vous ne mangerez plus jamais votre riz de la même manière.

Voilà ! Le mois et demi est passé ! A vous d’enchainer sur le suivant ! Les photos correspondantes sont trouvable sur http://picasaweb.com/bbouilliez/ .
Pas mal de variété de paysages et de pays comme vous avez pu le voir…

Je suis preneur de nouvelles (parce qu’il n’y a pas de raisons pour que ce soient toujours les mêmes qui triment)… grosses bises à tous, et que la paix soit avec vous.

Benjamin

Faire le sot dans l’inconnu, n’est-ce pas là le moyen de devenir sage ?

Une grosse semaine de vacances, et me voila en route pour les Philippines avec quatre autres camarades.

Arrives vers Manille, l’objectif sera le Luzon, la plus grande ile des Philippines.

Les Philippines, c’est un peu ce que l’amérique latine est aux amériques… ça n’a rien à voir, à part qu’ils ont les yeux bridés. Des bâtiments en couleur, des relents hispanisants dans le Tagalog, langue complètement déroutante. Des jeepneys, sortes de minibus décorés de la manière la plus folle qui soit, et des transports qui prennent leur temps.

Premier trajet ; tous en corbillard ! Celui-ci nous sert en effet de taxi ! En ce Vendredi Saint, nous croisons des processions de gens se flagellant et portant des croix immenses en bois en souvenir de la passion du Christ… Impressionnant. Ce sera ensuite de longues heures de bus qui nous emmènent vers le Nord du pays, dans la “Cordillère”, à Baguio. Après une nuit passée à apprécier à sa juste valeur la passion pas toujours mesurée des Philippins pour le karaoké,c’est repartis pour 6/7 heures de bus sur route pas toujours en très bon état. C’est ainsi que nous voilà aux cœur de la cordillère Philippine, et de ses terrasses de riz impressionnantes. Pratiquement seuls touristes, nous avons tout le loisir de nous promener simplement dans les terrasses. On y apprécie toute la palette du vert que le riz peut couvrir, du plus fluo au vert-jaune.
Une petite incursion dans les entrailles de la mère terre, pour une session de spéléo un peu improvisée, avec de l’eau jusqu’à la taille, puis balade au milieu d’un surprenant cimetière : les cercueils sont posés dans des grottes en beau milieu de paroi, a plusieurs dizaines de mètres de hauteur.
Ce sera ensuite Banaue et Bontoc, patrimoine mondial de l’humanité pour leurs terrasses impressionnantes, qui ont quelques liens de parentés avec le Machu Pichu. C’est impressionnant et difficile a décrire. Toute la montagne est taillée en terrasses, et on accède a tout cela après 7h de bus, 2h de jeepney sur terrain défoncé, 1h de tricycle (side-car) puis 2h de marche… perdu au bout du monde ? En tous cas, ça vaut le coup, et on en prend plein les mirettes de calme, de vert, de terrasses et de riz.

La seconde partie du voyage se fera sur la cote, a boire des yeux la mer d’un bleu surnaturel. La plage est a nous, les bateaux de pêche n’enlèvent rien au charme du lieu. L’hôtel s’appellera belle étoile.

Sur le retour, stop par Vigan, belle ville coloniale dans laquelle nous dépenserons nos derniers pesos. Le temps s’y est figé, et nous voila de retour quelques dizaines d’années en arrière.

Un pays dont on retiendra de belles rizières, des eaux bleues, des bâtiments coloniaux, la karaoké attitude et des habitants plutôt sympa bien qu’un peu timides (et des demoiselles qui ont le bon goût de ne pas toujours être moches si l’on excepte les dents noires et la chique qui leur rougie les lèvres).

Quelques photos témoins pour ceux qui n’en n’ont pas pas assez ? C’est par ici !

A-t-on passé le temps de prendre son temps ?