Un voyage pro qui résonne vacances. Casablanca, ce n’est pas un nom fait pour travailler, alors on prolonge pour visiter un peu et connaitre autre chose que la zone industrielle.
Ce matin, je décide de partir en direction de la mosquée Hassan II, au bord de la mer, en passant par les vieilles rues de la Medina. La marche ramène le sourire aux lèvres. Les petits immeubles imbriqués les uns dans les autres, les paraboles tournées vers le ciel, un pas de porte sur lequel est assit grand-père, le calot sur la tête et les yeux dans son verre de café, un marchand d’oranges et sa charrette surchargée. Au loin, là-bas, un minaret ou deux qui sortent de l’amas des ruelles. Une odeur souvent forte, parfois trop crue dans les rues trop sales, parfois une épice qui en ressort, l’odeur d’un thé qui flotte dans l’air, ou un tajine qui mijote. Le petit café bondé, des hommes en majorités, devant leur verre de café au lait, la tête vers la lucarne de la télé. Un son trop fort, mais qui ne les empêche pas de discuter.
Tiens, la mosquée Hassan II, voici son minaret qui se reflète dans les flaques suite aux pluies d’hier soir. Le plus haut minaret du monde, c’est ce qu’on me racontera pendant la visite. Du marbre pour colonnes, du stuc sculpté et peint au plafond et des escalators pour accéder à la section des femmes. Un drôle de mélange de magnificience traditionnelle et de modernité dont le guide est très fier. Un toit de plusieurs millier de tonnes qui est un toit ouvrant. Des ouvertures au nord, sur la mer mouvementée aujourd’hui. Du cèdre au plafond, de la ferronerie sur les murs,des mosaïques aussi et les inévitables tapis de prière. La salle des ablutions et ses fontaines élégantes de marbre.
A midi, je trouve un petit coin plein de monde. Ca faisait longtemps que je n’avais pas mangé de plat où, après avoir demandé quel type de viande entre dans la composition, je reçois comme unique retour “c’est très bon“. Va pour le “très bon” alors ! Pendant mon retour, au coeur de la Medina, les chapelets de “mon ami” retentissent petit à petit. J’approche bien de la zone touristique… va pour le shopping ?
Pendant la semaine qui suit, c’est un autre chapelet qui se déroule. Hotel – Taxi – Travail – Taxi – Hotel – Diner – Taxi et on reprend au commencement. Ce n’est pas franchement la manière idéale de visiter la ville.
Enfin le WE se profile et je rejoins Benoit et Marco (ex-singapouriens) pour un temps…Un concert de flamenco marocain nous ouvre le WE.
Le samedi Matin, c’est par un jogging sur la plage que la journée commence. L’endroit est bondé, terrain de foot idéal pour tous ages. Après le petit déjeuner de rigueur, nous partons à quatre, avec Marc, Benoit et Rachid en direction de Rabat. Changement d’air pour nos expats. Une balade dans la ville, de la Kasbah aux murs bleu et blancs à la nécropole de Chellah envahie de cigognes, en passant par la médina et ses attrapes-touristes, sans oublier un petit crochet par le mausolée de Mohammed V et de Hassan II histoire de se recueillir dans l’écrin funéraire deux deux acolytes pour l’éternité.
La virée se termine par thé et patisseries de rigueur chez un ami de Marc.
A peine rentrés du Casa, direction le hammam avec Benoit. Pour ceux qui ont vu Astérix et Obélix se faire traiter en établissement thermal, ça donne l’ambiance. A peine sortie des vapeurs du hammam, c’est deux grands gaillard aussi doux que maigrichons, qui nous mettent sur les tables de massage, massent sans ménagement, tordent, tirent, font craquer tout ce qui craque. On oscille entre le réconfort du massage et celui de savoir que c’est bientôt terminé ! C’est une expérience… question massage, je suis plus partisan de la mode thaïlandaise
Et une soirée plus tard et le WE touche presque à sa fin.
J’ai juste eu le temps de humer un peu l’humeur ambiante… ça doit être un pays bien sympa à habiter ce p’tit coin. C’est noté quelque part dans ma tête . I’ll be back !
Les photos de Casablanca et de Rabat