Jun 13 2008
La saga (citée) de l’été
Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs, voilà le dernier acte, maintenant, tout près de commencer.
J’espère que vous êtes bien installés dans vos fauteuils ou vos chaises en osier, en stage, au boulot, en vacances, en France ou ailleurs, sous l’été ou l’hiver selon que vous avez ou non la tête à l’envers.
Je pense à vous tous bien plus que vous ne pouvez le croire, et me réjouis d’avance de vous recroiser bientôt. Et ce nouveau départ me rapproche un peu du pays de mes vertes années, et de vos petites têtes tantôt belles et jeunes, tantôt ridées.
L’heure du bilan ? Encore sur le départ ? Et oui. Ça y est, j’ai fini mes cours ici, et suis sur le départ pour deux mois de voyage. Cette fois ci, le voyage ne se fera pas en solitaire, puisque je le commencerai en Thaïlande avec des amis de Telecom, le continuerai avec un ami Suisse de San Francisco avec un mois entre Laos et Cambodge, retrouverai ensuite ma famille pendant deux semaines avant de garder deux semaines en solitaire pour la fin, le temps de revenir a Singapour par le chemin des écoliers et de rejoindre la France fin Aout. Affaire à suivre, je vous tiendrai au courant de ces pérégrinations tant que je le peux.
Mais avant de faire un bilan, que s’est-il passé au cours de ces derniers mois ?
- Des sangsues tueuses s’en sont prises a notre groupe parti dans la jungle Malaise. Nous connaissons maintenant bien ces bêtes, leur fourberie et leurs approches furtives. Quelques séances mémorables d’épouillage collectif et de crises de nerf pour les personnes les plus affectées… c’est que ces bestioles choisissent leurs proies ; et bien je doit avoir le sang tout pourri parce qu’elles n’ont pas trop voulu de moi. Comme quoi…
- L’Indonésie nous a accueillis pour un WE superbe a inspecter les temples de Java. Borobudur, avec ses stuppas en forme de cloches et ses innombrables bouddhas nous a bien bluffé. Des volcans qui fument, du scooter a travers les rizières et un petit tour a Bandung (vous savez, la conférence du même nom ; les non-alignés ; Nehru, Nasser et compagnie … vous vous souvenez ? Si si, vous avez appris tout ça au lycée ou alors l’éducation part a vaut l’eau).
- Bali, destination mythique m’a épaté le temps d’un semaine. Une diversité de paysages, de belles plages, des rizières, des volcans, des lacs, des temples mignonnets, du scooter plus qu’il n’en fallait, des habitants sympa et toujours prêts à nous inviter à une cérémonie hindouiste. Belle ile.
- Retour sur l’île de Tioman en Malaisie pour décompresser après une semaine d’examens. Varans attaquant des nids d’oiseaux et plages grandioses arrosées de pichets de bières achetées en duty free. Petite balade en apnée en compagnie d’une tortue… comme dans les films avec commandant Cousteau !
- Indonésie encore, a Sumatra, balades autour, sur et dans les volcans du pays Karo. Découverte de leurs maisons traditionnelles et de leur goût immodéré pour le compactage des voyageurs dans les bus archi-bondés.
- Perhantian Island, dernier WE entre copains de l’essec ou l’on nage avec les requins, les tortues , les poissons, les coraux. Beach volley sur la plage de sable fin. Eaux bleus turquoise et translucide… Une désintégration comme on les aime.
Et puis ça y est. La chambre est vidée. Les affaires sont casées et m’attendront jusque fin Aout. Le sac à dos est bouclé et reste léger. Les cheveux ont déjà poussés, ça fera moins de boulot pour la suite. L’itinéraire n’est pas franchement tracé, mais c’est bien ça que je suis venu chercher. Il est temps de mettre un pied devant l’autre, de saluer doucement la moiteur singapourienne et de m’envoler pour la Thaïlande.
Alors je vous salue bien bas, vous dis au revoir et à bientôt. Je vous souhaite de profiter de vos vacances pour ceux qui en ont, de vos retraites pour ceux concernés, de vos pauses café pour les autres, et puis je vous souhaite aussi de temps en temps ouvrir la fenêtre, regarder les petits oiseaux, et respirer.
A bientôt, fin août en Europe pour être plus précis. J’aurai alors à y chercher un emploi, un vrai de vrai, un de ceux qui vous font rentrer sans le vouloir dans la cour de récré des grands. Et je me réjouis de vous y retrouver, et compte sur vous pour m’y mettre le baume au coeur et boire un pichet avec moi à votre santé.
La bise à tous, demoiselles comme demoiseaux, une embrassade collective qui n’empêche en rien les petites pensées individuelles (oui maman, c’est bien à toi que je pense) !
–
Benj
Le vent dans les cheveux qui poussent ou les cheveux qui poussent dans le vent ; c’est selon.